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Invités à un repas - Enlevez votre manteau (2)

Quand on sonne à la porte et que l’on n’attend personne, une première interrogation émerge. Qui peut bien venir à cette heure?  Mais lorsqu’une invitation a été lancée, la joie nous envahit et nous nous empressons d’aller saluer nos invités. Et, s’il fait froid, on propose d’enlever bottes, chapeau, foulard, manteau. Et les personnes apparaissent dans leurs beaux atours. Elles ont une toute autre allure tant elles sont plus légères, moins encombrées.

À la messe, un déroulement semblable se produit. D’abord, il y a l’appel des cloches quinze minutes avant l’heure fixée pour la cérémonie. Et dès le début de la messe les salutations ne se font pas attendre : Le Seigneur soit avec vous, dit le président de l’assemblée. À quoi le peuple des fidèles répond : Et avec votre esprit.

Commence alors l’émouvant dialogue du rite pénitentiel. C’est un peu comme si nous étions invités à enlever nos vêtements de semaine, c’est-à-dire ceux qui ont servi au quotidien et qui se sont couverts de poussière, pour revêtir nos livrées du dimanche. C’est là, je pense, le rôle du rite : nous dépoussiérer, nous permettre de secouer ce qui aurait pu coller à notre âme au cours de la semaine. Nous devenons un être renouvelé. Ce rite est beau! Ce rite est grand! Évidemment, il ne s’agit pas d’un sacrement mais bien d’un sacramental qui, selon le catéchisme de l’Église catholique, dispose les personnes à recevoir l’effet des sacrements et à sanctifier les diverses circonstances de la vie. (# 1667)

En d’autres mots : si je m’intériorise et si j’ai pleine conscience de ce qui se passe durant ce dialogue, je recevrai Jésus dans l’Eucharistie avec un cœur purifié, mieux préparé. Et la prochaine fois où je me rendrai au sacrement du Pardon, je pourrai en recevoir les grâces et les effets en plus grande abondance, car j’aurai au fur et à mesure, semaine après semaine, vérifié dans ma vie ce qui a fait défaut et qui demandait à être converti et transformé. Accomplissons donc ce rite avec foi et avec ferveur. Laissons-nous réconcilier, en Église, dans l’amour généreux du Christ Jésus notre Sauveur.

Ghislaine Salvail, sjsh  

 


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