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Messagers de l'avenir

Les Rois mages peuplent nos souvenirs les plus lointains…

Ils nous rappellent la galette mystère où se cachait la fève chanceuse, celle dont la magie pouvait nous faire roi ou reine d’un jour!
Du fond de nos bancs nous scrutions la crèche afin de ne pas manquer l’arrivée de nos trois célèbres chameliers.

On leur avait donné des noms: Melchior, Gaspar et Balthazar. On les disait issus de trois races: la blanche, la noire, la rouge. Et pourtant, l’évangile nous dit simplement qu’ils étaient des mages, des astrologue venus d’Orient.   (Mt 2, 1)

Nous ne saurons jamais qui ils étaient au juste, sinon qu’ils sont l’irruption de l’étrange, la venue du différent qui désinstalle. Sinon qu’ils venaient d’ailleurs, de l’est, du soleil levant, du jour qui n’est encore que promesse.

Aussi, ils inquiètent Hérode, scribes, chefs des prêtres et tout Jérusalem!  (Mt 2, 3)

Mais puisqu’ils viennent de l’horizon où le soleil se lève, risquent-ils d’être des messagers de l’avenir? Risquent-ils d’être de ceux-là qui font lever la tête pour regarder l’Étoile indiquant le chemin qui mène vers l’Enfant de l’espérance et de la joie?

Marcheurs de l’infini, posez-nous encore la même question: «Où est le roi, votre roi, qui vient de naître?»  (Mt 2, 2)

Puissions-nous répondre que nous le trouvons encore au milieu des pauvres et qu’ils attendent toujours:
l’or de nos générosités,
l’encens de nos prières,
et la myrrhe de notre solidarité fraternelle.

Ghislaine Salvail, sjsh

 


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