La Maison de la famille LeMoyne

La Maison de la famille LeMoyne: un lieu de changement

Associée aux Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe depuis 1997, c’est pour donner des bras à ma foi que je privilégie dans mon engagement social une implication à la Maison de la Famille LeMoyne. Je suis actuellement au conseil d’administration de cet organisme.

Après avoir mijoté quelques années, cet organisme a pris corps avec le concours du CLSC et de gens du milieu. Certains besoins sont identifiés dans cette ville marquée par certains facteurs socioéconomiques défavorisants : bas niveau de scolarité, fort taux de monoparentalité et de pauvreté.

Mais lorsque à Saint-Josaphat, paroisse de LeMoyne, arrivent les sœurs de Saint-Joseph le coup d’envoi et ce coup de cœur est donné aux activités. En effet, cet organisme s’intègre tout à fait bien au projet communautaire d’aide aux jeunes et à la famille. Sœurs Suzanne Déziel, Marie-Claire Dupont, Suzanne Leduc, Pauline Phaneuf, Mariette Tellier et Diane Tardif forment cette communauté locale.

Avec des moyens modestes comme dans beaucoup de commencements, nous recevons des jeunes pour l’aide aux devoirs dans le sous-sol des églises Saint-Josaphat et Saint-Maxime à LeMoyne. L’accueil et une collation y ont une place de choix. La chaleur, la présence l’écoute et le soutien aux jeunes nous permettent de constater des progrès marqués dans leurs résultats scolaires. La Maison de la Famille devient petit à petit une référence pour le milieu.

D’abord chapeauté par le Comité Action Populaire LeMoyne (CAPL), la Maison de la Famille s’incorpore en janvier 2000 car les objectifs diffèrent.
Une halte garderie voit le jour pour permettre aux parents de prendre un avant-midi de répit moyennant un temps de garde chaque mois. Dans cet esprit d’échange, les parents apprennent les uns des autres sous la gouverne d’une responsable.
Des cafés causerie sont aussi offerts pour améliorer les habiletés parentales pendant que les petits socialisent à la halte-garderie.

Un partenariat avec la Ville, l’école, les marchands, la Caisse Populaire, le CLSC, et d’autres organismes comme la fondation Mgr Moreau, la fondation du Foyer de Charité, amène la Maison à construire sa crédibilité et parce qu’elle a fait ses preuves, elle a accès à certaines subventions qui lui permettent d’engager du personnel (6 employées, maintenant) qui soutient une équipe d’une cinquantaine de bénévoles. Cette année, deux nouveaux programmes sont donnés : le partage du savoir alimentaire ou «Comment se nourrir sans y laisser sa chemise» et «Viens bouger avec moi». Cette dernière activité favorise l’échange parents - enfants par le jeu et permet d’outiller les parents pour faire l’exercice avec leurs enfants.
Les familles qui participent aux activités de la Maison développent un sentiment d’appartenance car elles y trouvent un climat de confiance qui leur permet de se développer et de changer.

C’est avec émotion et beaucoup de fierté que j’ai représenté la Maison de la famille LeMoyne à l’Assemblée nationale lors de la remise du prix gouvernemental Hommage bénévolat Québec le 21 avril 2004. (18 organismes québécois ont reçu ce prix)

Je me dois d’ajouter qu’en plus d’Élisabeth Bergeron, fondatrice des Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, nous comptons une autre alliée dans l’au-delà, il s’agit de Sœur Suzanne Déziel, décédée en août 2000 qui est l’une de nos pionnières. Toutes deux, elles veillent à nos différents besoins.
Dans toute cette aventure, j’en retire une satisfaction : celle de faire ma petite part pour faire un monde meilleur. C’est ainsi pour moi et par moi une occasion d’incarner un «Dieu qui se fait proche de tout être humain».

Diane Bariteau-Martel, associée au charisme sjsh