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Célébration du 50e du « High School », à St.James, Lesotho

J'ai quitté le Lesotho en décembre 1974 après y avoir séjourné durant 5 ans. Aujourd'hui, je reviens d'une visite de trois semaines à l'occasion de la célébration du 50e de l'école secondaire, maintenant «High School», à St. James, Mokhotlong.


Le LESOTHO 30 ans plus tard


J'ai retrouvé des Basotho toujours très accueillants et manifestement heureux de faire notre rencontre. Également, j'ai retrouvé les mêmes montagnes, dénudées d'arbres, à perte de vue, avec leurs formes bien spéciales, sous différents tons de verdure. C'est le début de l'automne au Lesotho. Ici et là, j'ai revu des villages, certains ont grossi, d'autres, non, situés au flanc de ces montagnes.


À Maseru, capitale du pays et seule ville, j'y ai trouvé, non plus un grand village mais une grande ville avec des arrondissements et plusieurs commerces établis et aussi des banques, des restaurants, des hôtels, etc. Ce n'est plus du tout ce que c'était dans les années '70. En ce temps-là, il n'y avait que les Pères missionnaires et les membres du gouvernement qui possédaient une voiture, alors qu'aujourd'hui, de nombreux véhicules, bien confortables, circulent un peu partout en ville, en campagne et en montagne. Il faut dire que les routes sont grandement améliorées, rien de comparable avec autrefois. Les Basotho voyagent davantage et s'ouvrent plus à la culture mondiale.


En voyageant à travers le pays, j'ai encore rencontré des chariots traînés par des boeufs, des jeunes transportant des sacs de nourriture à dos d'âne et aussi plusieurs voyageurs sur des poneys de montagne. Les bergers sont présents avec leur troupeau de moutons ou de chèvres. On les voit souvent de loin car ils font paître sur les flancs des hautes montagnes. Cela est typique au pays et demeure.

J'ai revécu le passage dans le Sani-Pass, chemin zigzaguant à travers les montagnes qui permet d'admirer de magnifiques paysages, c'est à en couper le souffle. Les routes sont beaucoup améliorées quoique encore difficiles à parcourir. Les précipices sont proches du chemin tortueux.

Chez les Soeurs, j'ai rencontré de bonnes amies connues lors de mon séjour là-bas et aussi toutes les autres. Je les ai trouvées accueillantes, ouvertes, disponibles et libres. Elles suivent l'évolution elles aussi. J'ai beaucoup apprécié aller les visiter dans leur milieu respectif de travail, c'est diversifié comme emploi puisque maintenant seulement quelques-unes sont dans les écoles. À Maseru, à St-James et dans les autres missions visitées, je n'en revenais pas de voir les nombreuses nouvelles bâtisses occupées par les Soeurs.

Le plus grand changement constaté, c'est au «High School» à St.James. Plusieurs nouveaux locaux pour classes ou pour diverses options enseignées ont été construits depuis les débuts des années '70. Je n'oublie pas une très grande salle pour diverses rencontres, célébrations. «Que c'est pratique», me dit-on!

En '70, si je me souviens bien, l'école secondaire comptait environ 200 élèves dont une centaine de filles pensionnaires. Aujourd'hui, elle en compte un peu plus de 600 dont près de 300 pensionnaires. Les garçons habitent dans le village le plus près de l'école, ils louent une hutte à plusieurs, les autres marchent de longues distances car ils viennent des villages environnants.

Depuis près de 2 ans, l'électricité (24h) est arrivée à la Mission de St.James et à l'école. C'est un très beau cadeau de la part du Ministre de l'Éducation. Quelle amélioration et que d'avantages pour les Soeurs et aussi pour les enseignants et les élèves! Croyez-moi, ces derniers en profitent car les portes de l?école ouvrent à 5h00 le matin pour permettre aux élèves qui le désirent d'aller étudier avant les classes qui débutent à 8h00. On y retourne après le souper et parfois jusqu'à très tard dans la veillée.
Les élèves du «High School» sont très ambitieux, ils veulent réussir le mieux possible afin de garder la réputation de leur école reconnue depuis plusieurs années, la meilleure au pays. Bravo à tous ces gens! Avec l'électricité, les ordinateurs ont suivi à l'école et la télévision dans certaines maisons des enseignants. Le téléphone cellulaire est utilisé par de nombreuses personnes, cela à ma grande surprise.

Au programme de la Fête du 50e de l'école: 15 discours (quasi tous en sesotho et dont l'avant-dernier a duré une heure) entrecoupés de chants et de danses exécutés par des élèves. Ce fut assez long, merci! Ensuite, un buffet a été offert aux principaux invités (des centaines) réunis dans la grande salle tandis que les autres, à l'extérieur, recevaient un lunch préparé individuellement.











Quelle grande joie ce fut pour moi de revoir personnellement dix-sept (je les ai bien comptés) de mes anciens élèves! Eux, m'ont reconnue, moi, pas tous. J'espérais en rencontrer au moins 3 ou 4, je fus vraiment comblée, j'ai passé un bon moment avec chacun d'eux.

Le 19 mars, pour célébrer la fête de St-Joseph, les élèves avec les religieuses présentes à St.James à ce moment, ont rempli l'église à craquer. Le moment le plus fort et le plus surprenant pour moi fut le chant du Gloria in Excelsis. Le tambour a résonné et tout le monde chantait très fort tout en dansant. Je n'avais jamais vu une telle expression de joie dans une église. Les gens y allaient selon leur propre culture.




Oui, j'ai vu beaucoup de changements depuis mon 1er séjour au Lesotho. Ce dernier voyage m'a donné l'occasion de revivre mille souvenirs et surtout de revoir des personnes avec qui j'avais créé des liens.

Réjeanne Authier, sjsh


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