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Adieu à la Villa St-Joseph

Adieu à la Villa St-Joseph C'est le 18 juillet 2015 que les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe ont fait leurs derniers adieus à la Villa Saint-Joseph. S. Claudette Robert, supérieure générale, nous raconte l'histoire de cette maison.


"On m'a demandé de parler de «cette maison» qu'on appelle Villa St-Joseph. Alors, je l'ai interviewée. Je lui ai demandé qu'elle nous raconte son histoire, qu'elle nous parle de sa mission et de son évolution. Voici ce qu'elle m'a dit.

Un jour, les Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, des femmes de Dieu au cœur simple et joyeux, ardentes au travail et sans prétention, ont eu la bonne idée d'acheter ce bel emplacement au bord du Richelieu. C'est ici que je suis née en 1967 pour une noble mission. Dès 1968, j'ouvrais mes portes pour accueillir. On m'appelait alors Ermitage. Ma vie d'ermite était remplie d'activités. J'adorais les étés remplis de chants, de danses et de jeux. J'avais peine à contenir cette jeunesse éclatante de vie. Les générations se mêlaient en une grande fraternité estivale. J'accomplissais ma mission : offrir un temps d'arrêt qui permet de retourner à la vie apostolique reposée, recréée et capable de relever de nouveaux défis. J'entendais dans mes murs résonner la parole de Jésus à ses disciples : « Venez à l'écart... et reposez-vous un peu. » (Mc 6, 31)

On m'a ajouté une chapelle pour favoriser ma mission spirituelle afin que chacune puisse y refaire son âme. Des religieuses, en retraite ou individuellement, venaient pour goûter le silence de la nature, pour y entendre battre le cœur de Dieu.

Je n'oublie pas toutes les personnes venues pour un temps de repos prolongé ou pour une convalescence. On pouvait prendre son temps chez moi, refaire ses énergies physiques, mentales et spirituelles dans un climat de respect et de joie. La nature elle-même n'est-elle pas énergisante, apaisante et guérissante. Je m'étais même embellie d'une autre aile de chambres à l'étage pour répondre à la demande. Ainsi durant 20 ans, ce fut la belle vie!

Au fil des années, des changements s'opéraient. De moins en moins de sœurs venaient pour combler mes étés. Quand j'eus 21 ans (1989), j'étais prête à accueillir des religieuses de différentes communautés. L'adaptation ne fut pas trop difficile car ce monde là, ça se ressemble comme des sœurs! C'était très réjouissant de devenir un lieu d'unité dans la diversité. Les besoins changent. C'est ainsi que j'ai intégré un élévateur (monte-charge) pour alléger des fardeaux.

À 34 ans, j'étais assez mature et audacieuse pour ouvrir mes murs à des femmes laïques. L'intégration se fit en douceur. Un bel après-midi, c'est avec joie que j'accueillais des personnes associées au charisme des Sœurs de Saint-Joseph avec leur air de famille. Je gardais toujours la même mission. Ce n'étaient que les personnes qui se diversifiaient.

En 2010, à 42 ans, j'osais même accepter des hommes chez moi. Je sais bien qu'il me faudrait certaines transformations pour être plus adéquate. Laissons cela pour l'avenir. C'est ainsi que je m'ouvre de plus en plus à la différence et je suis fière d'avoir accompli ma mission jusqu'à ce jour.

En cette année 2015, tout s'est arrêté... Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir mais comme les Sœurs de Saint-Joseph je fais confiance. Dans l'espace qui se nomme l'inconnu, il y a Quelqu'un qui veille. Je suis certaine que j'ai une mission à poursuivre.  C'est que m'a raconté la Villa St-Joseph. "

Voici quelques photos de l'événement:

Fete à St-Ours1

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